Le XXIIIrd International Congress of Historical Sciences de Poznań aura lieu du 21 au 27 août 2022. Les premières inscriptions ont été reportées au 31 mars 2022 (voir le CISH Announcement ci-joint). Le programme général et le programme détaillé, tels qu’ils se présentent aujourd’hui sont joints également du le site du CFSH. En raison de l’annulation d’un certain nombre de sessions a été envoyé (proposition à adopter avant le 1er août 2021).
Com-franc-hist
Les principaux protagonistes de la thèse qui a reçu le prix Dezès cette année sont des objets familiers : des chandeliers. Plus précisément les chandeliers en alliages de cuivre. Des luminaires dont la circulation et la possession sont usuels mais qui constituent tout de même un élément de mobilier prisé de leurs propriétaires. L’objet d’étude, faut-il le préciser, est neuf. Les derniers travaux sur le thème datent de la fin du XIXe siècle : il était nécessaire de la tirer de la catégorie des arts mineurs et populaires, où on l’avait relégué. Voici le titre de la thèse : Les chandeliers en bronze, en cuivre et laiton en Europe du XIIIe au XVIIe siècle. Production, diffusion et usages. Il rend compte de l’ampleur du projet, qui embrasse, de manière convaincante le long terme et un espace géographique vaste, celui de l’Europe de Nord principalement, et l’ensemble du cycle de leur existence : ils sont considérés dans leurs formes, leur matière, leurs techniques de production, mais aussi leurs dimensions économique, sociale, culturelle et patrimoniale.
Une telle ambition supposait d’avoir recours aux acquis des diverses sciences. Le travail est, de fait, à la confluence de l’archéologie, de l’histoire et l’art et de l’histoire, associées pour appréhender les chandeliers dans leur matérialité comme leurs usages multiples. Les techniques, les outils d’analyse et le bagage conceptuel de chaque discipline sont convoqués et confrontés. Faire appel aux résultats de l’archéométrie appliquée aux métaux s’est avéré des plus utiles, permettant de déterminer la composition des alliances des objets. La vocation de celle-ci est, en effet, le relevé et l’analyse des « informations enregistrées par les objets anciens… le plus souvent observables à travers la mesure instrumentée de paramètres inaccessibles à l’observation visuelle », par le recours aux sciences physiques et chimiques entre autres – selon Philippe Dillmann, co-directeur de la thèse, et Maxime L’Héritier. Ce n’est pas un des moindres mérites de ce travail que de parvenir à équilibrer les apports respectifs de l’histoire et l’archéologie.
Cette interdisciplinarité revendiquée et l’approche diachronique adoptée trouvent leur traduction dans un corpus matériel et documentaire qui met systématiquement en relations les collections européennes de chandeliers et des sources textuelles et iconographiques. La thèse est bâtie sur ces trois piliers. Afin de couvrir cinq siècles, la priorité a largement été donnée à des corpus déjà constitués, publiés sur papier ou en ligne. Les limites et l’apport de chaque support ont été patiemment soupesées. La fouille de plusieurs ateliers d’artisans constitue la contribution essentielle de l’archéologie, au cours de ce vingt dernières années, à la production des objets en alliage de cuivre ; la meilleure connaissance de la métallurgie n’a pourtant pas réellement été mise au service des chandeliers. Pour ce qui des sources manuscrites, les inventaires après décès et, dans une moindre mesure, les testaments, se sont avérés les plus utiles ; les documents comptables se sont, au contraire, révélés décevants. D’une manière générale, l’identification des modèles est rendue difficile par des mentions peu significatives et descriptives. Ainsi, la forme des objets se confond, dans les documents, avec leur utilisation ou leur fonction : un « chandelier à tapisserie » apparaît dans l’inventaire après décès de Gabrielle d’Estrées. Quant aux mentions à des origines géographiques, font-elles référence à un lieu de production ou à un style ? Pour ce qui est de l’image, il a été nécessaire de déjouer les pièges tendus par les codes de la représentation et de faire des choix au sein d’une production pléthorique : les contexte domestique et religieux ont seuls été retenus.
D’un objet ordinaire, envisagé comme un objet-frontière permettant d’envisager tout à la fois les techniques, les échanges et les usages des chandeliers, Anne-Clothilde Dumargne a réalisé, en un mot, une histoire totale. Les acquis de ce travail sont, en effet, multiples.
La thèse établit tout d’abord une terminologie et une typologie convaincantes des luminaires en alliages de cuivre. L’une et l’autre sont le résultat d’une démarche prudente, construite pas à pas, nécessitant de manier le spectrographe de masse comme l’analyse lexicologique. Il a d’abord fallu, pour cela, abandonner les hypothèses de départ, ancrées dans une conception traditionnelle de l’histoire de l’art. Soumis à la réparation, à la réutilisation puis à la patrimonialisation, dépourvus de marques au Moyen Âge, les chandeliers conservés dans des collections actuelles se prêtent mal à une analyse : il est difficile de les dater et une partie de leur vie est le plus souvent en pièces. L’archéologie sous-marine a été appelée en renfort : elle était seule à même de livrer un ensemble cohérent et de palier l’impossibilité de lier facilement les modèles produits à des espaces de productions spécifiques. Une cargaison qui a sombré au large de Zeebruges, probablement au début du XVIe siècle, a servi de fondement à la réflexion. Découverte dans les années 1990, elle comprend 86 chandeliers et 161 éléments de chandeliers, autant d’objets fabriqués aux Pays-Bas et destinés à la vente. Elle apporte un éclairage inédit sur le degré de diversité des formes voulu par les artisans ainsi que sur les stratégies qui régissent le commerce des chandeliers, pour un le marché de la vente en gros comme au détail. Il apparaît que les fondeurs sont en mesure de répondre à des demandes constantes en objets du quotidien grâce à une production à très grande échelle et en des quantités importantes. Sans pour autant que les chandeliers obéissent à une quelconque standardisation : la nature des alliages varie selon la coulée, la technique de fabrication, le type d’objet, et peut même varier d’un objet à un autre. Comment, dans ces conditions, identifier un atelier ? Les constats sont aussi fermes que surprenants : les chandeliers échappent à sérialisation. Ainsi faut-il renoncer à les dater et à définir avec précision un producteur et un leur lieu de fabrication. Les conclusions tirées de l’étude de cette cargaison ont été confrontées à un corpus plus vaste. Avec des résultats probants. Le patient travail de normalisation du vocabulaire, conçu de manière tout à fait fondé comme une étape fondamentale, est mené de manière convaincante : on dispose à présent d’une rigoureuse nomenclature illustrée désignant précisément chacune des parties constitutives des chandeliers. Elle sert d’appui à l’élaboration d’une typologie raisonnée qui ne fait plus la part belle à l’analyse stylistique et morphologique, mais distingue deux grandes catégories de chandeliers en fonction du mode de fixation du combustible : chandeliers à pique, dans laquelle on plante les chandelles de cire, et chandeliers à binet, pour les chandelles de suif, de moindre coût. La thèse s’adresse ainsi autant aux historien.ne.s qu’aux spécialistes de la conservation du patrimoine et de la restauration ou aux antiquaires.
L’histoire culturelle y trouve aussi son compte. Les luminaires mobiles sont des ustensiles que l’on possède et que l’on s’approprie. Anne-Clothilde Dumargne s’est attachée à en étudier les usages entre Moyen Âge et époque moderne. Dans l’espace des édifices religieux, ils ont une histoire ancienne. Le rôle, déjà bien étudié, de marqueur spatial et de l’espace sacré, est rappelé. Placées devant les autels, les reliques ou les statues de saint.e.s, les sources lumineuses guident le fidèle. Sources d’émerveillement, elles sont associées par les théologiens au mystère de l’Incarnation. La thèse établit qu’à partir du XIIe siècle au moins, les chandeliers sont placés sur l’autel : ils se trouvent directement associés à l’exercice du culte. Leur statut se précise : ils sont, au moins en principe, associés aux ministeria – objets indispensables au culte – et non aux ornamenta. S’agit-il en pratique d’un changement significatif en termes de sacralité ? Celle-ci n’est en tout cas pas un frein à la vente fréquente et au vol de ces objets précieux. Le monopole ecclésiastique s’estompe au XIVe siècle. Apparaissent alors des formes et des consommations nouvelles. Le chandelier devient un élément de mobilier à la mode, qu’il faut avoir dans son intérieur. Les foyers aisés sont les premiers à accueillir les objets en alliages cuivreux, signes ostensibles de luxe. L’apparition du binet vers 1350 semble favoriser une certaine « démocratisation » des chandeliers. À partir du XVe siècle, leur présence devient de plus en plus courante, et plus uniquement chez les plus riches. À travers l’exemple anglais, Anne-Clothilde Dumargne a tenté de déterminer quel usage qui est fait des chandeliers dans le cadre domestique. Ils n’ont manifestement pas un caractère indispensable et ne sont pas nettement désignés comme des éléments de confort – contrairement au foyer. Ils ne procurent qu’une luminosité assez faible, même si on cherche à la rendre plus intense grâce à des accessoires réfléchissants. Pour ce qui de leur distribution, ils sont entreposés à la fois dans des pièces à caractère privé et public, et ont surtout été stocké dans le hall, la cuisine et certaines espaces de rangement, comme l’office. Pièce à tout faire au Moyen Âge, servant aussi bien à manger et à dormir qu’à cuisiner, la cuisine semble se spécialiser à la période élisabéthaine et être plus nettement consacrée à la préparation du repas. Le nombre de chandeliers présents dans celle-ci augmente alors significativement.
Chemin faisant, la thèse aborde régulièrement les questions de la commercialisation, de la vente – du vol ! –, de l’achat des chandeliers, entiers ou en pièces détachées, et de ses combustibles. Autant d’aspects qui intéressent l’histoire de l’économie et des échanges. L’histoire de l’artisanat et des techniques y trouvent aussi une place de choix. De belles pages sont consacrées à l’organisation de ce qui est une production massive dans les ateliers. Les savoir-faire mobilisés et transmis pour la fabrication et la réparation des objets, les choix effectués dans la réalisation des alliages cuivreux, sont analysés avec minutie. La variété des termes désignant les hommes de l’art est aussi relevée – caudreliers, fondeurs, batteurs… – mais n’apparaissent pas nécessairement comme des fondeurs spécialisés : la spécialisation du métier n’apparait réellement dans les sources que d’un point de vue juridique, à l’occasion des litiges professionnels.
L’enquête réalisée est exemplaire du point de vue de la méthode, soupesant avec soin la matière tirée des sources, questionnant les dénominations anciennes et les catégories intellectuelles du présent, et mariant avec bonheur tous les apports disciplinaires qui lui sont utiles. Elle montre aussi toute la fécondité de l’étude des « choses banales » et de l’histoire matérielle.
Exposition
LA NAISSANCE DE LA RÉPUBLIQUE ET L’ACCÈS DE MADAGASCAR À LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE, 1958
à l’Académie des Sciences d’Outre-Mer 15 rue La Pérouse 75016 Paris
entre le 12 et le 17 octobre 2020 de 14 à 18 heures.
Télécharger le Programme
Documents joints :
- Exposition Madagascar_02/08/20
- LA STRATEGIE AFRICAINE D’ALCAN
- Programme ouverture Expo Madagascar
- Séance Aluminium 2e section 28/02/2020
Des dispositions particulières s’imposent à l’organisation du fait de la situation sanitaire causée par la covid-19. L’inscription est donc impérative. Le port de masque et le respect de la distanciation sociale sont obligatoires. Vous êtes invités à choisir la date et l’heure de visite qui vous conviennent parmi les plages horaires proposées suivantes et que voici en annexe.
En espérant que cette exposition suscitera votre intérêt et contribuera non seulement à la fraternité entre la France et Madagascar, mais également au développement de la Francophonie, nous vous prions d’agréer nos salutations respectueuses.
Séance de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer du 6 novembre 2020
organisée par la 2e section
Sciences politiques et administratives
RÉALITÉS ET LIMITES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE LA CHINE
- Document 1 – INTRODUCTION A. LAMBALLE – SEANCE SUR LA CHINE
- Document 2.1 – HOMMAGE A L’OEUVRE DE M. C. BERGERE – M. C. BERGERE 2013
- Document 2.2 – RETOUR SUR LE CAPITALISME D’ETAT DE 2013 PAR M. C. BERGERE
- Document 3 – L’économie de la Chine aujourd’hui D. BARJOT
- Document 4 – LES MULTINATIONALES CHINOISES
- Document 5.1 – J. P. CABESTAN -Taiwan, Hong Kong ASOM
- Document 5.2 – Spécificité du développement économique taïwanais (D. Barjot)
- Document 5.3 – A Taiwan, une présidente fragilisée (Asie21)
- Document 5.4 – Hong Kong un role financier toujours crucial (Asie21)
- Séance du 6 novembre 2020 Economie chinoise
La structure du dossier est la suivante :
1/ INTRODUCTION
par Alain LAMBALLE, Président de la Section 2 de l’ASOM, Sciences politiques et administratives
« L’Himalaya et les ambitions chinoises face à l’Inde »
Document 1.1 – Texte de l’introduction d’Alain Lamballe
Documents 1.2 – Annexes
1.2.1 – Le Cachemire : politique et population
1.2.2 – Différends frontaliers au Cachemire
1.2.3 – Zones frontalières disputées entre l’Inde et la Chine
Alain LAMBALLE est Général de brigade. Sorti de Saint-Cyr en 1960, il est breveté de l’enseignement militaire supérieur, scientifique et technique et breveté parachutiste. Docteur en sociologie politique de l’École des hautes études en sciences sociales, diplômé de l’INALCO en hindi, ourdou et hongrois, diplômé de l’Université de Delhi, en hindi, et diplômé du CHEAM, il commence sa carrière professionnelle dans un commando de chasse en Algérie (1960-1961) et la termine comme général-major de la circonscription militaire de défense du nord de la France (1995-1997). Il est deux fois affecté en corps de troupe en Allemagne, à Villingen (1970-1972) et Berlin (1981-1983). Il est attaché militaire adjoint en Inde (1965- 1969) avant de servir comme chef du bureau Asie méridionale au Secrétariat Général de la Défense nationale. Il occupe successivement les postes d’attaché militaire adjoint au Royaume- Uni (1978-1981), d’attaché de défense en Hongrie (1983-1986), de conseiller militaire de la délégation française en Autriche (1988-1990), lors de la négociation sur la réduction des forces conventionnelles en Europe, et d’attaché de défense au Pakistan, à Sri Lanka et aux Maldives (1992-1995). À titre civil, il occupe les fonctions de directeur du département de la coopération en matière de sécurité au sein de la mission de l’OSCE en Bosnie-Herzégovine (2001-2002). Directeur du séminaire Asie du Sud à l’École de guerre, il assure aussi des formations dans différentes institutions civiles. Il préside l’Association des auditeurs d’Asie et du Moyen- Orient de l’Institut des hautes études de défense nationale. Il est chercheur-consultant à Asie 21 du groupe Futuribles et membre des conseils d’administration de la Renaissance française et de la Société d’histoire générale et d’histoire diplomatique.
2/ HOMMAGE À L’ŒUVRE DE MARIE-CLAIRE BERGÈRE
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Sèvres, Marie-Claire BERGÈRE (née Feugeas) est agrégée d’histoire et géographie et diplômée de chinois de l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO). Titulaire d’un doctorat d’État en histoire (1975), elle occupe la chaire de Civilisation chinoise à l’INALCO (1974-1997) tout en étant directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris (EHESS) dont elle dirige le Centre Chine. Professeur invité à l’Université de Harvard (USA) et à l’Université chinoise de Hong Kong, elle est membre honoraire de l’Académie des sciences sociales de Shanghai, en Chine. Ses principaux ouvrages sont traduits en anglais et en chinois. Au cours de ses nombreuses missions en Chine, à Taiwan et à Hong Kong, elle participe activement au développement des échanges culturels avec le monde chinois. Elle est l’auteur d’ouvrages nombreux , parmi lesquels : Chine : le nouveau capitalisme d’État, Paris, Fayard, 2013 ; Sun Yat-sen, Paris, Le Grand livre du mois, 2011 ; Histoire de Shanghai, Paris , Fayard, 2002 ; La Chine de 1949 à nos jours, Paris : A. Colin, 2000 ; La République populaire de Chine : de 1949 à nos jours, Paris, Armand Colin, 1989 ; (dir.) La Chine au XXe siècle. 1, D’une révolution à l’autre, 1895-1949, Paris, Fayard, 1989; L’âge d’or de la bourgeoisie chinoise, 1911- 1937,Paris, Flammarion, 1986 ; (éd. sc.) Sauvons la patrie : le nationalisme chinois et le mouvement du Quatre mai 1919, Paris, Publications orientalistes de France, 1977.
2.1 – Recension du livre de Marie-Claire Bergère, Chine, Le nouveau capitalisme d’État, Paris, Fayard, 2013, par Dominique BARJOT
2.2 – « Quelques réflexions à propos de La Chine et le nouveau capitalisme d’État », par Marie-Claire BERGÈRE, membre titulaire de la 3e section de l’ASOM – Sciences juridiques, économiques et sociales
3/ « L’économie de la Chine aujourd’hui. Quelques éléments de réflexion », par Dominique BARJOT
Dominique BARJOT est professeur émérite d’Histoire économique contemporaine à Sorbonne Université Lettres, professeur à la Renmin University of China. Ancien directeur adjoint des SHS du CNRS (1994-1997) et représentant de la France au Standing Committee de l’European Science Foundation (1994-1998), il a été aussi directeur scientifique des sciences humaines et des humanités au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (2003-2007) et directeur de l’École doctorale d’histoire moderne et contemporaine (ED 188) de l’université Paris-Sorbonne (Paris-IV) (2002-2010). Président, depuis 2017 du Comité Français des Sciences historiques, ancien président de l’Association française des historiens économistes (1998-2001), il est l’auteur de nombreux ouvrages ou articles de revue, parmi lesquels, entre autres: La Grande entreprise française de travaux publics (Paris, Economica, 2006); Bouygues. Les ressorts d’un destin entrepreneurial (Paris, Economica, 2013) ; (dir.), « Où va l’histoire des entreprises ? », Revue économique, 58, n° 1, janvier 2007 ; (ed.), “The Construction Industry in the 20th Century: an International Interfirm Comparison”, Revue Française d’histoire économique – The French Economic History Review, n°1, septembre 2014 ; (avec Jean-François Klein) (dir.), De l’Indochine coloniale au Việt Nam actuel, Paris, Académie des Sciences d’Outre-Mer, Éditions Magellan, 2017 ; (dir.), « Entreprises et entrepreneurs d’Asie », Entreprises et Histoire, n° 90, avril 2018 ; (ed.), “Theory and Empirical Performance. Economic Paradigm and Performance in the Long Run (18th to 21st century)”, Revue Française d’histoire économique – The French Economic History Review, n° 11-12 ( n°1-2, 2019).
4/ « Les multinationales chinoises : à la recherche d’un leadership sous l’égide de l’État ? », par Dominique BARJOT
5/ HONG KONG, TAIWAN ET L’ÉCONOMIE CHINOISE
5.1 – « Taiwan, Hong Kong et la République populaire de Chine : les contraintes de l’économie », par Jean-Pierre CABESTAN, membre correspondant de la 5e section de l’ASOM – Enseignement, littérature, archéologie, beaux-arts.
Jean-Pierre CABESTAN est directeur de recherche au CNRS en détachement. Il est depuis 2007 professeur au Département de science politique de l’Université baptiste de Hong Kong qu’il a dirigé de 2007 à 2019. Il est aussi chercheur associé à Asia Centre, Paris ainsi qu’au Centre d’étude français sur la Chine contemporaine de Hong Kong. Il a dirigé de 1998 à 2003 le Centre d’études français sur la Chine contemporaine (CEFC) de Hong Kong ainsi que ses publications, Perspectives chinoises et China Perspectives. Il est notamment l’auteur de : Le Système politique de Taiwan, Paris, PUF, coll. Que sais-je ?, 1999 ; Chine-Taiwan: la guerre est-elle concevable ?, Paris, Economica, 2003 ; La Chine en quête de ses frontières. La confrontation Chine-Taiwan, Paris, Presses de sciences po, 2005 ; La Politique internationale de la Chine, Presses de sciences po, 2010 ; Le Système politique chinois. Vers un nouvel équilibre autoritaire, Presses de sciences po, 2014 ; La politique internationale de la Chine : Entre intégration et volonté de puissance, Presses de sciences po, 2015 ; Demain la Chine : démocratie ou dictature ?, Éditions Gallimard, 2018. Il a récemment publié Demain la Chine : démocratie ou dictature ?, Paris, Gallimard, Coll. « Le Débat », 2018 (Médaille du Prix Guizot, 2019).
5.2 – « Spécificité du développement économique taiwanais », par Dominique BARJOT
5.3 – « À Taiwan, une présidente fragilisée ? » (source Asie21)
5.4 – « Hong Kong : un rôle financier toujours crucial » (source Asie21)
6/ DÉBAT AUTOUR DU MODÈLE DE CROISSANCE
6.1 – « Le projet économique de Xi Jinping : appréhender et comprendre le
modèle chinois actuel de développement », par Félix TORRES, Sorbonne université et Public Histoire
Félix TORRES, ancien élève de l’ENS Saint-Cloud, agrégé d’Histoire, docteur en anthropologie de l’EHESS, chercheur HDR associé à Sorbonne Université, spécialiste de l’entreprise a fondé le cabinet PUBLIC HISTOIRE et FELIX TORRES ÉDITEUR qui comptent plus de 250 historiques et livres d’entreprise. Félix Torres travaille sur l’entreprise contemporaine et ses mutations ; il a publié récemment L’intelligence de l’entreprise (Manitoba/Les Belles Lettres, 2016) ; L’entreprise post-RSE. A la recherche de nouveaux équilibres (Institut de l’entreprise, 2018) ; René Ravaud. Une vie pour l’industrie (First Éditions, 2020) et, avec Michel Hau, Le virage manqué. 1974-1984 : ces dix années où la France a décroché (Manitoba/Les Belles Lettres, 2020). Félix Torres travaille sur la Chine mais aussi avec la Chine depuis 2004, à la fois comme chercheur et entrepreneur. Il a notamment publié Le chemin partagé. Une histoire d’EDF en Chine (François Bourin Éditeur, 2009, traduit en chinois) ; Pékin. Métamorphoses d’une ville impériale (FELIX TORRES ÉDITEUR, 2009) ; Le temps de la Chine. Les compagnies françaises au défi du plus grand marché du monde (FELIX TORRES ÉDITEUR et Chambre de Commerce et d’Industrie française, 2014) et plusieurs articles, sur l’histoire du nucléaire civil chinois et des entreprises françaises en Chine depuis un siècle. Il prépare un ouvrage sur la coopération économique avec la Chine.
6. – « Xi Jinping peut-il réussir ou conduit-il la Chine vers une impasse économique ? », par Éric MEYER, membre correspondant de la section 2 – Sciences politiques et administratives
Éric MEYER est journaliste, écrivain et conférencier, spécialiste de la Chine. Après des études préparatoires aux ENS, il est diplômé de philologie germanique à la Sorbonne et titulaire du CAPES. Il débute sa carrière de journaliste comme correspondant à Bruxelles, en Belgique, pour divers organes de presse auprès de la communauté européenne, l’OTAN, ainsi que le Royaume de Belgique. Puis il fait le choix de partir en indépendant pour la République Populaire de Chine (1987) avec pour objectif de « découvrir la face cachée de la planète terre ». Ses chroniques, reportages et articles sur France Inter et pour différents média en Suisse, Belgique et au Canada l’ont fait connaître du grand public. Il est toujours correspondant de presse pour Les Dernières Nouvelles d’Alsace, Ouest France, Sud-Ouest, ainsi que chroniqueur sur les ondes de la RTBF et Radio Canada. Prévoyant l’expansion économique et politique de la Chine dans le monde, il lance la lettre d’informationLe Vent de la Chine, circulaire d’analyses chinoises à destination des milieux d’affaires, universitaire et diplomatique (1996). Après 20 ans d’existence ininterrompue, Le Vent de la Chine est devenu la lettre de référence du milieu expatrié en Chine. Il donne régulièrement des conférences et participe à des séminaires. Éric Meyer est élu membre correspondant de la 2e section de l’Académie des sciences d’outre-mer le 27/05/2016. Il est entre autres, récemment, l’auteur de Pékin, place Tian An Men : 15 avril – 24 juin 1989 : le soleil noir, Arles, Actes Sud, 2019 ; (en tant que co-auteur), Pékin, Paris, Gallimard loisirs, 2019 ; Tibet, dernier cri !, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2013 ; Cent drôles d’oiseaux de la forêt chinoise : chroniques pas si ordinaires de la vie des Chinois d’aujourd’hui, La Tour d’Aigues : Éditions de l’Aube, 2012 ; Voir la Chine du haut de son cheval : mots croisés de destins et proverbes chinois, La Tour d’Aigues, Éditions de l’Aube, 2012.
Prix Daniel et Michel Dezès, en collaboration avec la Fondation de France.
Prix biannuel d’histoire qui récompense une thèse d’histoire soutenue dans les deux dernières années : quel qu’en soit le sujet ou la période. Ce prix a pour objectif d’aider à la publication du travail de thèse.
En 2010, il a été attribué à Stéphane Blond pour sa thèse « L’atlas de Trudaine. Pouvoirs, administrations et savoirs techniques (Vers 1730-Vers 1780), 5 volumes, 1189 pages + 63 planches + tables + CD-ROM. Publié par les éditions du Comité des Travaux historiques et scientifiques (CTHS).
En 2008, il a été attribué à Johan Chapoutot pour sa thèse « Le national-socialisme et l’Antiquité », paru aux PUF en 2008.
Table ronde tenue le 25 avril 2018
au cours de l’Assemblée Générale du Comité Français des Sciences Historiques, dans le cadre du 143ème Congrès du CTHS, Paris 2018, Institut national des langues et civilisations orientales, 65 rue des Grands moulins, 75013, Paris1.
« Où en sont les publications scientifiques aujourd’hui ? »
Téléchargez la version intégrale des contributions
animée par Dominique BARJOT, professeur émérite à Sorbonne Université, membre de l’Académie des Sciences d’outre-Mer, président du Comité Français des Sciences Historiques (CFSH), avec la participation de Bruno LAURIOUX, professeur d’histoire du Moyen Âge et de l’Alimentation à l’université de Tours, président de la section Histoire et philologie des civilisations médiévales du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques (CTHS), ancien directeur de l’Institut National des Sciences Humaines et Sociales (INSHS), d’Éric MONNET, économiste à la Banque de France, chercheur associé à l’École d’économie de Paris et au Centre for Economic Policy Research (CEPR), rédacteur en chef à La Vie des Idées, vice-président du conseil scientifique d’OpenEdition, vice-président de l’Association Française d’Histoire Économique (AFHE), d’Éric LEDRU, Éditeur, de Laurent BOURQUIN, Vice-président Recherche et professeur d l’Université du Maine, expert HCERES, de Franck COLLARD, président de l’Association des Professeurs d’Histoire Géographie (APHG), Christophe MARION, Délégué général du CTHS, Délégué scientifique à la recherche de l’École nationale des chartes, Thomas PARISOT, Directeur commercial de CAIRN et de Jean-Claude DAUMAS, ancien président de l’AFHE.
Voici les questions posées et les réponses données par les différents participants.
1/ Quelles sont les formes et les supports les plus pertinents pour la diffusion de la connaissance historique ? Le livre individuel a-t-il encore sa place ? Trouve-t-il toujours des lecteurs et à quelles conditions ? Quel est le rôle joué par les revues scientifiques ? Quelle part accorder aux congrès, colloques et tables rondes nationaux et internationaux ? Comment peut-on publier les résultats des grands projets collectifs nationaux (ANR2), européens (ERC3, EBHA4) ou mondiaux (CISH5, IEHA6, ICOHTEC7, ICHST 8,WBHC9 etc.) ?
Le Comité Français des Sciences Historiques, au nom du Comité International des Sciences Historiques et en le sien propre, vous prie d’assister à la conférence du Professeur Gábor Klaniczay, professeur d’histoire médiévale à l’Université d’Europe centrale de Budapest.
Lauréat du prix international de l’Histoire remis par le Comité International des Sciences Historiques (CISH), il présentera, en Sorbonne, une conférence intitulée « Les signes corporels de la présence divine : la chrétienté médiévale dans un contexte comparatif », elle aura lieu le 5 avril 2018, de 16h à 18h à La Maison de la Recherche de Sorbonne Université Lettres, salle D 040. Elle sera coorganisée par le CISH, le CFSH, Sorbonne Université Lettres, l’EHESS, l’EPHE et l’Université Panthéon Sorbonne – Paris I.
Gábor Klaniczay
A specialist in late medieval and early modern religious history in Hungary and Europe, Gábor Klaniczay is professor of Medieval Studies at the Central European University, Budapest. With the insights of historical anthropology he researches what were the historical uses of heresy, sainthood, visions, stigmatics, magic, and witchcraft. His books include The Uses of Supernatural Power. The Transformations of Popular Religion in Medieval and Early Modern Europe (Polity – Princeton U. P., 1990); Szent Margit legendái és stigmái [Legends and stigmata of Saint Margaret] (Argumentum, 1994); Holy Rulers and Blessed Princesses. Dynastic Cults in Medieval Central Europe (Cambridge U.P., 2002)(ed.) Procès de canonisation au Moyen Âge additional resources. Aspects juridiques et religieux (École française de Rome, 2004); (ed. with Éva Pócs) Witchcraft Mythologies and Persecutions (CEU Press, 2008); (ed.) Saints of the Christianization Age of Central Europe (CEU Press, 2013).